Les Mayas étaient relativement tolérants envers l'homosexualité.
Il revient parfois dans les discours des homophobes et certains religieux que l’homosexualité serait une invention occidentale. Qu’elle est une sorte de perversion de la modernité, et que, à sa suite, les questions de genre ou de troisième sexe seraient des problématiques de militants LGBT déconnectés de l’état «naturel» de l’homme. Et pourtant, l’étude d’autres cultures montre que ces problématiques traversent la plupart des sociétés.
La civilisation maya, présente au Guatemala avant l'arrivée des Espagnols, était tolérante à l'homosexualité. Il y avait une forte association entre l'activité rituelle et homosexuelle. Certains chamans se livraient à des actes homosexuels avec leurs patients, et des prêtres se livraient à des actes homosexuels ritualisés avec leurs dieux.
Peter Herman Sigal. From moon goddesses to virgins: the colonization of Yucatecan Maya sexual desire. p. 213. University of Texas Press, 2000
La société maya considérait que l'homosexualité était préférable aux relations sexuelles avant le mariage, c'est pourquoi les nobles procuraient des esclaves sexuels à leurs fils.
Après la conquête espagnole et l'incorporation du Guatemala moderne dans la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne, la sodomie est punie de brûlures sur le bûcher.