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Encyclopædia of Gay and Lesbian Popular Culture

perou

Canción sin nombre

29 Mars 2022, 18:02pm

Publié par Last Night in Orient - LNO ©

Cet article est reposté depuis Last Night in Orient.

Dans les années 1980, le Pérou a connu une situation de grande instabilité économique et politique. Avec Alán García à la présidence, le phénomène d'hyperinflation s'est produit, le conflit armé interne avec le Sentier lumineux s'est aggravé et, par conséquent, le déplacement forcé de paysans et d'indigènes vers la capitale a généré des pénuries alimentaires et une augmentation du chômage. Ce sont des questions qui ont occupé les premières pages de la presse et outre les troubles sociaux, le fléau de la disparition d'enfants a été présenté.

À cette époque, certains cas d'enfants volés et vendus ont fait l'objet d'enquêtes menées par le célèbre journaliste Ismael León, du journal péruvien La República. Cette histoire a imprégné la mémoire de sa fille Melina, lui inspirant son premier long métrage, Canción sin nombre, qu'elle a dédié à son père. Un film pour ne pas oublier l'importance de la mémoire historique, que la jeune réalisatrice raconte dans le drame d'une femme indigène qui pleure des berceuses pour sa fille disparue.

Georgina Condori et Leo Quispe sont un couple de paysans indigènes, victimes de violences, contraints d'abandonner leur territoire à Ayacucho. Dans des conditions précaires, ils se réinstallent dans la périphérie de Lima. La vente de pommes de terre sur le marché local est son gagne-pain quotidien. Elle, étant au dernier stade de sa grossesse, prête attention à une publicité radiophonique dans laquelle ils offrent des soins médicaux gratuits aux femmes enceintes. Quand vient le temps d'accoucher, elle est soignée à cet endroit, mais après l'accouchement, le nouveau-né est retiré à sa mère. Georgina, désespérée, entame un combat inlassable pour récupérer sa petite fille, elle s'adresse aux autorités judiciaires, mais les obstacles bureaucratiques ne lui permettent pas d'exercer ses droits. Elle cherche de l'aide dans le journal La Reforma, où elle rencontre le journaliste Pedro Campos, qui s'intéresse à son cas, découvrant que la disparition de la jeune fille n'est pas un événement isolé.

 

Paradoxalement, un des plus grands atouts de Canción sin nombre se trouve dans une intrigue parallèle du récit. Il se trouve que le journaliste qui investigue su le trafic d’enfants est homosexuel. Cela nous est révélé lors d’une très jolie scène, où lors d’un échange de regards on comprend vite l’attirance réciproque qu’il éprouve envers son voisin. L’acteur qui incarne celui-ci est d’ailleurs tout à fait charmant, tout comme son personnage d’acteur qui assume complètement son orientation sexuelle dans un pays où les mentalités semblent hostiles à la question. L’homophobie est donc une des lignes qui sous-tendent cette histoire, où les minorités opprimées se rejoignent pour lutter contre un état dictatorial.

Le blog de neil

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Pedro Castillo a l’habitude de citer des passages bibliques pour justifier son rejet d'un débat sur des sujets de société

31 Juillet 2021, 17:13pm

Publié par Last Night in Orient - LNO ©

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